Il y a quelques jours, certaines de nos longues oreilles ont eu leur rendez-vous de dentiste.

C’est un rendez-vous qui a lieu à une fréquence différente suivant les animaux. Le premier a lieu vers leurs 6 ou 7 ans. Ayant leur dentition définitive vers 5 ans, il est inutile d’intervenir plus tôt. Et oui, eux aussi ont des dents de lait.

En quoi consiste le travail du dentiste. Et bien en premier lieu à s’assurer qu’il n’y a pas de soucis particulier mais surtout à râper les surdents.

Il faut savoir que les dents des ânes et autres équidés (tout comme celles des ruminants) poussent en continue. Mais suivant leur alimentation*, la position des mâchoires et leur âge, l’usure se fait plus ou moins bien. Les surdents sont donc les côtés non usés des dents qui peuvent se situer près de la langue, des joues ou encore à l’avant ou à l’arrière de la mâchoire. Cela peut entraîner des blessures dans la bouche qui par la suite peuvent elles-même être la cause des soucis de digestion, de perte de poids…

Chez nous les ânes adultes ont donc un rendez-vous de dentiste tous les deux ans sauf Valentin qui y a droit tout les ans (et passera même peut-être à tous les 6 mois) à cause de sa mâchoire décalée qui a le le mérite de faire dire au vétérinaire : « La bouche de Valentin, c’est de l’art ! ».

Après à chacun leur réaction durant le rendez-vous. Tant que cela est possible, ils ne sont pas sédatés car le passage de râpe est indolore, le sédatif a seulement comme objectif de les garder calme. Notre vétérinaire aime ainsi avoir en face de lui des animaux les plus éveillés et conscients possibles pour qu’ils se rendent compte de l’effet positif de l’action et que cela se passe de mieux en mieux. C’est aussi pour cela qu’ils ne sont pas attachés mais simplement tenus en longe.

Vadore et Rosalie ont été moins sédatés que la dernière fois (1/4 de dose en moins quand même) et quand Vadore était tentait de petits pas en arrière, Rosalie, elle, tentait le pas en avant ou mordait la fraise…A chacun sa technique !

                       Vadore & Rosalie   



Ensuite vint le tour de Valentin, tout content de sortir, jusqu’au moment où il a vu le seau d’eau avec le matériel dedans. Sa réaction fut nette ! Demi-tour et retour à la barrière pour rentrer. Et là licol et longe ou pas, il va où il veut, on ne va pas se mentir, on ne fait pas le poids quand il a peur. La question de la sédation ne s’est donc pas posée, il a eu autant que l’an dernier. Et pour le rassurer, l’intervention a eu lieu dans la stabulation près de Rosalie et Vadore. Mais là encore il a innové en tentant des petits pas de côté quand il en avait marre. Il faut dire que pour lui ce fut long, il y avait près d’un centimètre à retirer par endroits.



S’en sont suivies les interventions de Souris puis de Quiquinne qui se font sans sédation, avec public, et tranquillement tant que les mouches ne s'en mêlaient pas.



              Souris sous l'oeil attentif de Karma 

     Quiquinne la reine de la tranquilité devant son public 

Nous avons également profité de la visite du vétérinaire pour faire identifier et pucer Jaspe & Karma qui recevront donc bientôt leurs papiers officiels.

* Plus celle-ci sera variée et demandera de la mastication, plus les dents s'useront. C'est ainsi que des broussailles, ronces, arbustes ou écorces leurs sont utiles (en mettant de côté les plantes toxiques bien entendu).