Jaspe est venu agrandir la famille des Grandes Z'oreilles le vendredi 14 juillet à 21h45.
Fils de Frimousse & de Rasta (de la ferme Arcoul'âne dans le 87), il fait de Frimousse une mère douce et patiente en plus d'être une belle ânesse au caractère prononcé dans le troupeau.
Origine du prénom :
Du grec "iaspis" et "jaspidem" signifie "pierre mouchetée".
"En lithothérapie, la pierre jaspe est reconnue pour ses puissants pouvoirs. Elle serait dotées de pouvoirs magiques et pour que ceux-ci agissent, il faudrait porter constamment le jaspe sur soi afin d’équilibrer les peines, développer sa propre estime et se développer intérieurement, se positionner et prendre sa place avec les autres, ne serait-ce qu’au travers de la communication. Le jaspe permet de travailler en fonction des différentes couleurs qu’il propose et se relie directement aux couleurs des chakras.
La pierre jaspe en lithothérapie connaît donc des propriétés et des vertus qui peuvent varier en fonction de sa couleur, à savoir :
- Le jaspe paysage : Il permet d’aider l’être à la méditation et permet de développer la créativité.
- Le jaspe vert : Il offre à l’être qui le porte l’harmonie et l’équilibre.
- Le jaspe vert tacheté rouge : Il permet de soigner les peines du coeur et de surmonter les passions.
- Le jaspe rouge : Il possède une importante énergie, notamment sur la sexualité féminine (Apaisement des douleurs, Stimulation des organes). Il permet au transit de mieux fonctionner en agissant directement sur le foie, le pancréas, la rate et l’estomac. Il peut être porté également par des personnes épileptiques.
- Le jaspe jaune : Il agit sur le pancréas et sur le foie tout comme le jaspe rouge, et agit également sur l’appareil urinaire.
- Le jaspe pop : Il permet de surmonter les difficultés connues et subvenues lors de l’enfance.
- Le jaspe noir : Communément appelé “Lydienne”, le jaspe noir est une pierre très protectrice."
Source : france-mineraux.fr
Histoire de la mise bas :
C'est aux alentours de 21h30 que je vois Frimousse se relever du sol la queue haute en bas du pré. Pas de petit en vue mais à cet endroit il n'y a pas d'air de baignade. Elle tourne sur elle-même, garde la queue levée et se recouche. Le travail commence !
Elle me laisse l'approcher, elle a confiance mais semble perdue et nous montre sa douleur. Il faut savoir que Frimousse n'est pas d'une habitude câline et est rarement en demande avec nous.
Les pattes avant arrivent (ouf !) mais il lui faut beaucoup d'efforts pour la tête. Une fois celle-ci sortie, les poussées de la belle se font plus rares et sont beaucoup moins efficaces. Nicolas l'aide alors à chacune d'entre elles. Une fois les épaules passées nous nous reculons car c'est souvent à ce moment là que les ânesses se relèvent pour que le petit tombe.
Frimousse se relève mais le petit ne tombe pas. En effet on ne voit plus ni contractions ni poussées et comme elle ne le trouve pas au sol, elle semble perdue. Au bout de trois tours sur elle-même Nicolas attrape l'ânon et aide à la sortie finale. (La vulve n'étant pas prévue pour supporter autant de tension si longtemps, des signes de crevasses apparaissaient.)
Une fois au sol, le petit respirant sans problème nous faisons quelques pas en arrière pour laisser Frimousse découvrir son petit.
Il est 21h45.
Malheureusement elle reste à 2 mètres de lui sans s'y intéresser.
Je rentre à nouveau dans le pré pour la rassurer et lui donner de l'arnica. Mais au lieu d'aller directement vers elle, je laisse le petit entre nous deux et me met à son opposé. Pari gagné, elle fait demi-tour et s'approche vers moi et en chemin s'arrête à son petit. Elle le sent mais n'a pas l'air de savoir quoi faire. Pour autant elle ne le rejette pas. Je pose le seau à côté des deux en continuant de lui parler. Elle mange ses granules entre deux reniflements du petit. Par moment elle tente de le lécher mais très peu et du bout de la langue.
Quelques minutes plus tard Julianna approche, sent le petit et se met à le lécher vigoureusement. Frimousse observe puis prend le relais en faisant comprendre à Julianna de s'éloigner. Elle montre à tous qu'elle ne souhaite pas laisser Indie et Valentin approcher. Nous décidons alors de les changer de pré, la curiosité étant une de leur grande qualité.
Les premières étapes sont passées mais il faut encore que le petit se lève et aille boire.
Malgré ses multiples essais, ce jeune âne ne comprend pas qu'il faille déplier les genoux pour se lever. On peut l'excuser, après tout ce temps en espace restreint, il doit être un peu engourdi. On en profite pour désinfecter le cordon au Cothivet1.
Mais pendant qu'il est couché, Frimousse s'impatiente et le motive2. Elle racle le sol autour de lui, lui met des petits coups de museau dans l'encolure, voir même lui attrape l'oreille.
Pour éviter que le petit ne prenne un coup car Frimousse s'impatiente de plus en plus et en raclant le sol, à sa tentative suivante, Nicolas lui déplia une patte avant et le tour était joué.
A ce moment là nous reculons encore, il doit aller découvrir sa mère et son odeur plus que la nôtre.
Malheureusement pour nos estomacs ce petit père n'est pas pressé de remplir le sien. Pourtant une fois qu'il y pense et trouve le pis de sa mère, celle-ci arme la patte3 voir s'éloigne s'il essaye de téter. Elle ne le tape pas, donc ne le refuse pas mais évite plutôt la douleur.
Cette fois encore nous nous tournons vers l'homéopathie (grâce principalement au livre Homéopathie Vétérinaire de Philippe Labre). 1/2h plus tard et sans aucune autre intervention de notre part, monsieur est rassasié, le méconium4 est sorti.
Tout le monde va bien, nous leur souhaitons une bonne nuit et rentrons, il est 00h30.
1 Désinfectant composé d'huiles essentielles
2 Réflexe de proie, il faut que le petit puisse se lever et marcher très rapidement au cas où un danger se présenterait. C'est aussi pourquoi lors de la plupart des mise-bas, les mères restent silencieuses.
3 Lève légèrement une patte arrière en signe qu'elle pourrait taper.
4 Premières selles